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Des outils de jardin vont manquer à l’appel !

Des transports à la traîne, dont les coûts explosent,des usines qui peinent à suivre et des composants difficiles à trouver : tel est le cocktail qui augure des ruptures de stock !

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Ce n’est pas le point qui va le plus profondément toucher les points de vente de producteurs ou les jardineries, le marché des tondeuses et autres outils portables se vendant essentiellement dans les magasins de bricolage et autres réseaux spécialisés, mais tout de même. Le jardinier désirant remplacer un outil motorisé pour mieux entretenir son carré de verdure cette année, voire les prochaines, risque de payer plus cher l’addition…

Comme le rapporte notre confrère Matériel et paysage dans son édition n° 163 de mars dernier, la pandémie de Covid-19 ne sera pas sans conséquences sur le prix de ces appareils. « Des produits en provenance de pays lointains mettent non seulement plus de temps à arriver, mais leurs coûts d’acheminement explosent, explique Jean-Paul Roussennac, rédacteur en chef, dans son édito. Tous les indices qui suivent l’évolution du fret maritime révèlent des prix des transports multipliés par au moins quatre pour des produits venant de Chine ou d’autres pays du Sud-Est asiatique. La rareté des conteneurs est la cause principale […] ».

Les usines freinées

« La pandémie pénalise aussi le tissu industriel de pays où le virus est plus actif et où les mesures sanitaires sont plus difficiles à prendre. C’est le cas de l’Inde. La production des usines est par ailleurs freinée, car des composants importants font défaut pour finaliser les produits : manque de pneumatiques, de composants hydrauliques ou électro­niques… La désorientation des marchés en 2020, avec des chaînes de production totalement à l’arrêt, a également un impact, par ricochet, plusieurs mois après. En faute, les délais nécessaires à la relance de la production de matières premières essentielles comme l’acier. Conséquence, les prix de ces matières augmentent », conclut-il.

En corollaire, les produits importés ces derniers mois coûtent plus cher aux importateurs, sans qu’ils aient, pour l’heure, actualisé leurs prix. Les approvisionnements de présaison des magasins n’ont pas vraiment été affectés, mais les réassorts en cours de printemps pourraient être plus compliqués ou, au mieux, se faire à prix plus élevés.

Des imprévus ne sont pas à exclure

Et ces prévisions étaient réalisées alors même que des imprévus tels que le blocage du canal de Suez par le porte-conteneurs Ever Given, à la fin du mois de mars, ne s’étaient pas encore produits !

Jean-Paul Roussennac note enfin que même les fabricants hexagonaux rencontrent des problèmes, car ils font appel à des pièces fabriquées à l’étranger, des moteurs importés des États-Unis ou d’Asie, par exemple. Des moteurs qu’un industriel installé sur le territoire peine à se procurer. Pour le matériel de jardin comme pour les pots plastique, il faut s’attendre à des ruptures de stock et rester vigilants sur les augmentations de tarifs dans les prochaines semaines.

Pascal Fayolle

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